Dialectique entre environnement, paysage et architecture

 

Quelle est alors la dialectique architecturale entre le paysage, l’environnement et le développement durable ?

Le développement durable et le paysage sont en effet intimement liés, interdépendants et d’intérêt général, car : Le développement durable est fondé sur l’équilibre harmonieux entre les besoins sociaux, l’économie et l’environnement, en revanche le paysage n’est autre que le socle :
1. de l’épanouissement intrinsèque des cultures locales,
2. du fondement du patrimoine naturel,
3. et de la consolidation culturelle de l’identité collective.

Tandis que l’environnement, il représente tout ce qui environne l’homme, naturel et artificiel, au sein duquel se développe la vie de tous les êtres vivants à l’échelle du globe.

Ce qui fait que l’environnement, le développement durable et le paysage forment le contenant et le contenu où ils interagissent et où ils se nourrissent les uns des autres dans un dosage subtile et infini dont le seul objectif est la genèse de la conscience collective de la préservation de la planète.

Ainsi, le paysage est indispensable à la vie de tous les êtres vivants et à leurs écosystèmes.
Il reste en perpétuel transformation par les activités humaines à tous les niveaux. Car, il est une ressource incommensurable de l’activité économique dont la protection, la gestion et l’aménagement appropriés contribuent :

1. d’une part, à la création de la richesse et de l’identité collective,
2. et d’autre part, à l’équilibre du bien-être individuel et social, ce qui implique des droits et des responsabilités des citoyens.

Le paysage est donc l’empreinte et le hiéroglyphe de la civilisation humaine sur la planète.

C’est une interaction sociale entre l’homme et la nature ; une sorte d’esthétique architecturale des formes des sociétés contemporaines.

Il est donc l’architecture environnementale à partir de laquelle on opère la nature originelle pour en faire notre seconde nature.

Cette architecture environnementale est donc une géométrie savante des proportions divines qui sculpte et façonne la nature pour inventer et réinventer le paysage où nous vivons, suivant des règles socioculturelles et urbaines que nous avons préalablement définies et cadrées juridiquement.

Cette nature intermédiaire ou notre seconde nature inventée par le paysage et par son corolaire l’architecture environnementale nous éloigne de plus en plus de la nature originelle qui nous gouverne et qu’il n’existe plus de nature naturelle.

Car dès qu’on pose notre regard sur la nature cette nature devient culturelle et qu’elle est tributaire de notre rapport au monde en fonction des caractéristiques phylogéniques du paysage où nous vivons.

Ainsi, la culture renvoie à l’ensemble des caractères acquis et transmis par la tradition et qu’en revanche, la nature constitue un ensemble de caractères acquis et transmis par l’hérédité donc par le biologique…

Aujourd’hui, les revendications légitimes du public de jouir de paysages de qualité et de jouer un rôle actif dans leurs créations, leurs transformations sont devenues indispensables pour préserver la qualité et la diversité des paysages en tant qu’identité collective de tous les citoyens du monde de la parcelle à la planète…

Et ce, qu’il que soit le lieu où on se trouve : à la maison, au jardin, au sein du quartier que dans tout équipement public ou privé…

Rachid Haouch, architecte, urbaniste et paysagiste dplg.

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