La quête perpétuelle du Jardin d'Eden

Toujours, il y a douze mille ans en Mésopotamie là où coulaient les deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate, l’homme allait immortaliser et symboliser ces deux fleuves en division par 4 dans la géométrie de ses jardins en référence à ce Paradis perdu où il vivait en tant que chasseur cueilleur…Que les Perses appelaient par ailleurs le Paradidos et les mystiques le Jardin d’Eden…
Les Perses, une fois islamisés, vont mettre au milieu de cette division par quatre une fontaine pour symboliser le verset du Coran : Nous avons fait de l’eau tout être vivant…Wajaalna mina lmai kola chyiine hay…
Ainsi, la division par quatre est devenue le référentiel à travers l’histoire de l’architecture qu’on trouve dans le Riad qui veut dire Al Firdaws ou le Paradis et le concept médina….
Le Riad va s’exporté dans les jardins de Grenade dessinés par Generalife en 1350, l’architecte Janat Al Irfane, celui qui sait ce qu’est le Paradis et qui le dessine sur Terre….
Deux siècles plus tard ces jardins vont être exportés à Florance par Boboli dans les jardins de Boboli en 1550 et qui vont influencés les jardins Italiens…
Le paysagiste le Notre qui va apprendre les Jardins Italiens va dessiner après sa formation le parc de Vaux-le-Vicomte en 1650 suivant la règle de la division par quatre avec la fontaine au milieu pour le compte du surintendant de Louis 14 Nicolas Fouquet…
Ce dernier va être emprisonné par le Roi et Le Notre sera invité 10 ans plus tard à dessiner les jardins du château de Versailles dans la pure tradition de la géométrie de la division par quatre sur 40 ans… en décalant le canal pour symboliser la croix chrétienne et en dessinant les parterres et l’Orangerie…
Ainsi, l’école du paysage est dans le potager du Roi qui est une division par quatre et qui est l’emblème de l’école.
La tour Effel termine la division par quatre des champs de mars et du Palais de Chaillot, etc…
Rachid Haouch, architecte urbaniste et paysagiste dplg